vendredi 28 février 2014

En formation [Partie 2]

Donc à une semaine de mon mariage j'étais plus ou moins sereine, la rentrée de Roubaix allait se faire le lundi dans la foulée, j'étais super impatiente!

MAIS.....


Là, je n'étais plus sereine du tout, saleté de quiproquo!
Je décidais alors immédiatement d'élargir mon champ de recherche et de postuler dans toute la France. Vite des CV, vite vite des lettres de motivation et des coups de fils à tire-larigot...
Ayant l'angoisse des moments creux dans mon CV, je demandais des nouvelles conventions pour retourner au plus vite en stage en retouche, là où j'apprenais déjà tellement de choses!

MAIS....


L'entretien téléphonique fait, c'était validé! Quelle chance j'ai eue! Merci à celle qui s'est désistée! Mais My God! J'allais passer trois mois à Paris, moi qui déteste tant cette folie urbaine!!! Pas trop le temps de réfléchir, ni d'hésiter, il me fallait trouver un stage au plus vite, un logement, abonnement de train, de RER, en un peu plus de 48 heures. J'ai aussi eu la chance d'être accueillie par ma tante qui habite en banlieue parisienne, et ça, ça m'a beaucoup aidé.
Le dimanche je quittais mon mari tout neuf et Cassel la boule au ventre... C'était parti pour une session metro-boulot-dodo dans notre capitale. 

La formation du Greta se déroulait dans un lycée pro et proposait les bases en couture et en patronage. Mais en un trimestre, on ne fait qu'un survol et c'est assez frustrant.

J'ai très vite trouvé un stage qui restera dans le top 3 de mes expériences professionnelles! C'est l'atelier de Malam qui m'a ouvert ses portes, une créatrice pleine de féérie et d'originalité. Une rencontre exceptionnelle! Allez voir ses créations, elles sont superbes, ou encore ses courts-métrages pour présenter sa collection : Les Poupées Perdues.
J'avoue que je suis sortie de ce stage en me disant "je sais que je ne sais pas" et que tout était encore à faire.


Je garde de très bons souvenirs de cette épopée parisienne. Un stage génial, des formatrices sympas qui fournissaient une bonne ambiance dans notre petit groupe de femmes. J'étais mêlée à d'autres "reconverties", cette fois-ci j'étais la plus jeune, une des seules "provinciales" aussi. Là, les lycéens nous appelaient le groupe des "mamans", c'était assez drôle!
Je rentrais le vendredi soir sur les genoux et passais tout mon weekend à bosser les pièces d'études de la semaine avant de repartir le dimanche après-midi. J'avais pris conscience que j'avais mis la barre vraiment très haut et que c'est tant qu'on a la chance de pouvoir travailler aux côtés de professionnels qu'on doit poser les bonnes questions. Et je souhaitais tout apprendre, assimiler et maîtriser...
La route allait être longue!





lundi 24 février 2014

Des fleurs et des bonbons

"Je vous ai apporté des bonbons
Parce que les fleurs c'est périssable
Puis les bonbons c'est tellement bon
Bien que les fleurs soient plus présentables
Surtout quand elles sont en boutons
Mais je vous ai apporté des bonbons"
(Jacques Brel, Les Bonbons)

Bah non, Jacques, moi j'ai la solution!

Comme je l'ai indiqué dans le post sur les robes de témoins, nous avons réalisé le petit cadeau des invités de notre mariage, pardon, les 200 cadeaux de table... (la famille, les amis et puis la chorale, les collègues, les voisins, ...).

L'idée était simple : une fleur en tissu montée sur une tige d'acier accrochée à une verrine garnie... 



Le matériel (avec un maximum de récup, toujours!) : 

 - des coupons de tissu, ici une chute d'un coupon du grand magasin suédois et une autre en toile de coton beige,  
des boutons blancs issus d'une opération "fonds de tiroirs",
- du fil à repriser et des aiguilles à gros chas,
- du Powertex (durcisseur textile déniché un jour par curiosité dans une serre), 
- des verrines (trouvées à prix cassé dans cette même serre),
- des rouleaux de fils de fer, pinces coupantes et à bout rond, 
- des petites feuilles en je-ne-sais-trop-quoi,
- un marqueur pour écrire sur le verre,
- des étiquettes autocollantes imprimables,
- et des chocolats! (au départ je voulais mettre des bonbons mais l'avis général préférait des chocolats!) (et j'ai pu récupérer les boîtes!)


 
Les étapes :

1) entortillage périlleux du fil d'acier autour de la fermeture de la verrine. Ce système a demandé toute une étude parce qu'il fallait pouvoir ouvrir la verrine facilement!   
2) peinturlurage et découpage des fleurs et des corolles,
3) couture du bouton avec les éléments (nos doigts ont beaucoup soufferts vu que le tissu était rigide!) et nouage autour du haut de la tige de fer,
4) enroulage de la feuille, (easy!)
5) marquage du nom de l'invité et étiquetage,
6) remplissage de la verrine avec le rafia et les chocolats.


Il y en a eu des petites mains qui se sont occupées de ces verrines! On en a passé des weekends et des soirées!
"- Vous venez manger à la maison? Mais en échange on a deux-trois petites choses à vous faire faire..." ;)




Résultat : des jolis fleurs personnalisées sur des jolies tables et des invités ravis ravis!


vendredi 21 février 2014

Des robes pour mes témoins

En parallèle à tout cela je préparais un autre grand projet : mon Mariage! Il avait lieu début octobre et bien évidemment, je souhaitais faire une très grande partie "home made"!

Ma robe? Heu, non! trop de pression et pas assez d'expérience. Je me suis "contentée" (avec l'aide précieuse de ma famille et de mes amis que je remercie encore et encore!!) de réaliser les faire-parts, menus, déco de table et cadeaux des invités. Tout cela a pris un temps infini mais a permis de rendre ce jour à notre image et a sérieusement allégé la douloureuse!

Je me suis quand même lancé un défi de taille : habiller mes témoins. J'ai voulu créer des tenues en partant d'une feuille blanche et sans demander d'aide... Je n'avais pas beaucoup de temps devant moi, alors j'ai fait des modèles au plus simple : des robes élastiquées sous la poitrine mais avec des détails travaillés afin de les embellir et bien sûr, des étoles assorties.
 









Nous avons pu ainsi réfléchir ensemble et partir à la chasse aux coupons qui les habilleraient pour ce grand jour...



Babette souhaitait des couleurs naturelles, chez Toto elle a choisi un lin vert clair ainsi qu'un voile de mousseline marron très léger pour l'empiècement du bas et l'étole. 



J'ai créé avec ces deux coupons un joli galon pour border le décolleté et faire les bretelles. 
Prototype du motif brodé




Sur le côté devant de la robe un arbuste est brodé de fils et de perles.







Alli a choisi un lin parme et un taffetas violet. Le lin vient d'un marché de la manufacture de Roubaix et le taffetas du marché de Wazemmes.


La robe est plus courte et on y a ajouté une petite cape amovible qui est maintenue par des boutons ainsi que par une épingle à nourrice ornée de perles assorties. Sur le bord de la cape est cousu un galon de passementerie doré, ce même galon sert de bretelles qui sont croisées dans le dos.



Mission accomplie!




mardi 18 février 2014

En formation [Partie 1]


Durant toutes mes prospections, j'avais repéré LA formation qu'il me fallait.
A Roubaix, Informa propose une formation intensive de 8 mois dont le titre fait rêver : Fabricant de Vêtements sur Mesure... 

J'avais réussi les tests en mai (Hourra! vous auriez du voir ma tête quand on m'a accueillie avec une calculatrice!!) et attendais que mon dossier passe en commission pour obtenir le financement de la région. Mais cette commission - qui ne validait qu'une dizaine de dossiers - se déroulait une semaine environ avant la rentrée, donc c'était un peu un pari! "Et si je ne suis pas prise??" Pour ne pas prendre ce risque, je décidais de m'inscrire en parallèle en CAP couture floue dans un lycée pro en attendant le coup de fil libérateur ou fatidique... 

L'équipe pédagogique du lycée était très sympa et m'avait proposée de suivre les deux années en même temps. Je sais que beaucoup de personnes comme moi reprennent le chemin du lycée bien des années après l'avoir quitté, mais comment dire, avec dix ans de plus que la moyenne générale on se sent un peu extraterrestre... 
Allez, je vous fais un petit strip pour vous expliquer : 







Fin septembre, j'appelais Informa pour avoir des nouvelles, et là, on m'annonce que mon dossier est accepté! Youpi tralala! 
Mais en réalité, les surprises et coups de théâtre ne faisaient que commencer...

vendredi 14 février 2014

Premiers pas

Je vais vous parler un peu des grands débuts de ma nouvelle carrière de couturière. Je dis "un peu" parce que mine de rien je me limite beaucoup en papotage!!
Donc début 2012, je venais d'avoir 25 ans et j'ai pu rencontrer une conseillère de la mission locale de Cassel. Celle-ci m'a proposée d'effectuer des stages en entreprise le temps que je trouve une formation. Honnêtement, je ne pouvais intégrer une grande école textile parce que mon objectif était d'acquérir des compétences rapidement sans suivre tout le cursus scolaire classique. Et puis il y aussi un argument financier de poids...
J'ai donc postulé dans différents ateliers pour me faire une meilleur idée du métier. Ainsi j'ai pu multiplier les expériences pour savoir vers quelle formation me diriger.

J'ai souhaité faire un stage en confection industrielle pour observer le travail à la chaîne et prendre en main des machines industrielles. 
J'étais complétement abasourdie les premiers jours, un rythme de folie à tenir! Comment rentabiliser au mieux le temps de travail, économiser les gestes pour gagner en efficacité, maintenir la cadence sous la pression des délais...
Surjeteuse, piqueuse plate, machine à œillets, robot pour les sangles, une machine pour chaque opération.

J'ai rencontré des femmes qui ont connu des fermetures d'usine et qui se sont vu proposer des postes en Pologne à salaire conséquent. Elles me regardaient d'un drôle d’œil sortir mon livre pendant les pauses, se demandant ce qu'une "intellectuelle" (= image de la libraire) venait faire ici avec des mécaniciennes en confection. Pour moi, c'était un autre monde.

L'employé de l'usine qui s'occupait du matelassage (entre autres) m'a proposé de l'accompagner à la filature, dans une entreprise familiale située dans l'Aisne. Moi qui suis facilement impressionnée j'en ai pris plein les yeux! Leur savoir-faire se transmet de génération en génération et demande une technicité formidable.
Il n'y a plus qu'une soixantaine de tisserands qui exercent leur métier de façon artisanale en France. Si vous avez l'occasion de visiter une filature je ne peux que vous le conseiller!


Après cette expérience qui était autant humaine que professionnelle, j'ai retrouvé la chaleur des petits ateliers. Plusieurs en retouche, notamment à Wormhout où j'ai passé beaucoup de temps avec le découd-vite... et aussi dans l'atelier de Phil'broderie à Buysscheure, en marquage textile.

Découdre un peu... beaucoup... à la folie!!!


Toutes ces femmes que j'ai pu observer travailler, de façon passionnée voire parfois militante... 
Tous ces gestes sûrs, toutes ces mains agiles, usées par le travail...
Les grands ateliers, les petits bouts de tables...
Le bruit du tissu qui s'arrache, celui des ciseaux qui courent...
Scriiiitch, clac, clac, clac, viiiiiouuuu...
J'adore travailler en atelier!




jeudi 13 février 2014

Tops Top #3

J'ai réalisé un modèle issu de Fait Main (lequel? j'ai prêté le numéro qui ne m'est jamais revenu... tant pis!), modèle choisi par une de mes sœurs pour son anniversaire.

C'est un débardeur avec un sur-gilet intégré dont les pans sont plus longs devant. Le tissu vient de chez Toto, un jersey couleur aubergine pour le devant et un jersey bariolé pour le sur-gilet.
Je trouvais le modèle cool alors je l'ai nommé "Cool Gnè-gnès" (vous devinerez le nom de ma sœur! )






Je l'ai également monté en version longue avec des coupons de jersey des Tissus d'Alli (A Little Mercerie). J'ai ajouté une petite poche ronde pour un peu de fantaisie.
Il peut se porter en robe ou en tunique avec un legging, mais avec un beau soleil on sort les gambettes :)












                          Vivement l'été...