Donc à une semaine de mon mariage j'étais plus ou moins sereine, la rentrée de Roubaix allait se faire le lundi dans la foulée, j'étais super impatiente!
MAIS.....
Là, je n'étais plus sereine du tout, saleté de quiproquo!
Je décidais alors immédiatement d'élargir mon champ de recherche et de postuler dans toute la France. Vite des CV, vite vite des lettres de motivation et des coups de fils à tire-larigot...
Ayant l'angoisse des moments creux dans mon CV, je demandais des nouvelles conventions pour retourner au plus vite en stage en retouche, là où j'apprenais déjà tellement de choses!
MAIS....
L'entretien téléphonique fait, c'était validé! Quelle chance j'ai eue! Merci à celle qui s'est désistée! Mais My God! J'allais passer trois mois à Paris, moi qui déteste tant cette folie urbaine!!! Pas trop le temps de réfléchir, ni d'hésiter, il me fallait trouver un stage au plus vite, un logement, abonnement de train, de RER, en un peu plus de 48 heures. J'ai aussi eu la chance d'être accueillie par ma tante qui habite en banlieue parisienne, et ça, ça m'a beaucoup aidé.
Le dimanche je quittais mon mari tout neuf et Cassel la boule au ventre... C'était parti pour une session metro-boulot-dodo dans notre capitale.
La formation du Greta se déroulait dans un lycée pro et proposait les bases en couture et en patronage. Mais en un trimestre, on ne fait qu'un survol et c'est assez frustrant.
J'ai très vite trouvé un stage qui restera dans le top 3 de mes expériences professionnelles! C'est l'atelier de Malam qui m'a ouvert ses portes, une créatrice pleine de féérie et d'originalité. Une rencontre exceptionnelle! Allez voir ses créations, elles sont superbes, ou encore ses courts-métrages pour présenter sa collection : Les Poupées Perdues.
J'avoue que je suis sortie de ce stage en me disant "je sais que je ne sais pas" et que tout était encore à faire.
Je garde de très bons souvenirs de cette épopée parisienne. Un stage génial, des formatrices
sympas qui fournissaient une bonne ambiance dans notre petit groupe de
femmes. J'étais mêlée à d'autres "reconverties", cette fois-ci j'étais
la plus jeune, une des seules "provinciales" aussi. Là, les lycéens nous appelaient le groupe des "mamans", c'était assez drôle!
Je rentrais le vendredi soir sur les genoux et passais tout mon weekend à bosser les pièces d'études de la semaine avant de repartir le dimanche après-midi. J'avais pris conscience que j'avais mis la barre vraiment très haut et que c'est tant qu'on a la chance de pouvoir travailler aux côtés de professionnels qu'on doit poser les bonnes questions. Et je souhaitais tout apprendre, assimiler et maîtriser...
La route allait être longue!