vendredi 28 mars 2014

Simone

Alors que je cherchais un modèle de robe sympa à me faire pour un mariage, ma super voisine de machine (qui tient le blog les trucs de Tatihou) m'a parlé de Victory Patterns, petite entreprise canadienne de patrons de couture et d'une certaine Simone :
Simone, Victory Patterns
  













En me ramenant au centre de formation sa version qu'on peut voir ici, elle m'a définitivement convaincue.

J'ai ressorti le Robert et Collins afin de comprendre les étapes de montage et suis partie à la recherche d'un tissu fluide qui pourrait m'habiller.
Chez Toto j'ai trouvé un très beau satin de coton imprimé à motif foulard, du taffetas bleu et du ruban satiné marron pour faire les passepoils (petites bordures qui entourent les plastrons devant et dos ainsi que la patte sur le décolleté).





La plus grande difficulté de ce modèle se trouve dans le plastron devant : il faut insérer la patte entre les deux épaisseurs du plastron, et comme on travaille sur l'envers il faut prier pour que cette patte ne bouge pas. J'ai tellement focalisé la-dessus que j'ai un peu trop relâché la pression en l'ayant réussie et dans mon élan d'enthousiasme j'ai trop cranté la fente et... malheur, un trou sur le coin droit en retournant le tout! C'est pas grave, du fil et une aiguille et hop là! un petit raccommodage en prime!
J'ai aussi bien miséré en posant le passepoil, comme c'est la première fois que j'en faisais un maison il n'est pas très bien fait... Il vrille un peu! On ne peut pas tout avoir ;)


 J'ai doublé la robe en polyester beige auquel j'ai ajouté un galon de broderie anglaise... Je sais, la doublure ne se voit pas mais ça donne un petit plus! Oui, j'avoue, c'est de la pure coquetterie!

Du coup on aurait comme envie de montrer son jupon... Rhoooo!


Résultat : une robe asymétrique vraiment très agréable à porter, légère comme une plume qui donne envie de danser pour la faire virevolter, et zéro complexe grâce aux pinces qui donnent de l'ampleur dès la taille.
 
Succès garanti! En me rendant au mariage une passante m'a dit que j'étais très élégante! La classe!

Évidemment depuis que je l'ai montée, je fais beaucoup de jalouses (tralalère!) alors j'ai contacté la modéliste (in english please!) pour lui demander ses conditions afin que je puisse proposer Simone pour vous mes futures clientes! Elle est encore en réflexion... J'attends!

  Vous remarquerez qu'elle va très bien à Alli mais c'est MA Simone ;-)

lundi 24 mars 2014

Un short aussi a plusieurs vies

On a toutes au fond de notre armoire ou sagement rangés au grenier des vieux vêtements fétiches ou adorés d'une époque bien révolue. Même s'il faudrait nous retirer un os pour pouvoir les remettre un jour, impossible de s'en séparer... Alors on stocke, sait-on jamais!
Et bien figurez-vous qu'il n'y a pas que nous les femmes qui pouvons attacher des valeurs sentimentales à ces bouts de tissus! Vous le saviez? Moi je l'ai découvert dans l'armoire de Monsieur : le short fétiche du début des années lycée. Bien planqué sous une pile, il était là, à se morfondre de n'être plus porté depuis des lustres.

Un short large dans une belle toile de coton beige impeccable et en l'état malgré les nombreuses saisons qu'il avait connues, les milliers de parties de basket et de sittings dans l'herbe avec les potes.
Il lui manquait un bon 5 cm de tour de taille pour pouvoir être porté à nouveau. Allez c'est parti!
 
Comme le short est taillé presque droit sur les côtés des jambes, il m'a suffit d'ajouter des rectangles de tissus sur les coutures de côté pour l'agrandir. C'est plus délicat pour un pantalon où il faut suivre la courbe des hanches.
J'ai agrandi la ceinture par le milieu dos.

Heureusement que je travaillais sur une machine industrielle pour toutes les surpiqûres! C'est épais la toile de coton! 




 Voilà! La petite bande de tissu donne un nouveau style et une nouvelle vie à ce short!




C'est reparti pour quelques années...

vendredi 21 mars 2014

En formation [Partie 3] Suite et presque fin

La vie est pleine de belles rencontres...

Après la formation sur Paris, j'ai eu la chance de pouvoir enfin mettre les pieds au centre Informa de Roubaix. Quelle joie de trouver mon nom sur une table de travail que j'allais squatter plus longtemps que prévu... 
J'avais pu intégrer un module en retouche, grosse concession après maintes réflexions et une plus grande clairvoyance par rapport à mon projet. Il était clair que les remarques du genre "Ah oui, tu veux créer et fabriquer une gamme de produits... Mais comment comptes-tu gagner ta vie??" n'étaient pas entièrement dénuées de sens.
Vivre de la création est très difficile et les créatrices mènent une véritable bataille quotidienne pour gagner en visibilité et gagner leur vie tout court. En gros, le travail de communication est aussi important que celui de la création.
Aussi, deux ans pour tout apprendre, ce n'est pas assez!

Donc j'ai fait trois pas en arrière, ou plutôt deux sur le côté! J'ai mis mon projet "création et fabrication" pour plus tard et commençais à me former en travaux de retouche.
Tout le monde a besoin un jour ou l'autre d'une couturière pour faire un ourlet de pantalon, adapter des rideaux, recycler des vieilles fringues... Bref, le potentiel est bien présent car malheureusement (ou plutôt heureusement pour ma génération), la population des couturières est vieillissante et très rarement remplacée. Pourquoi? Parce que c'est tellement "mieux" pour les élèves (et leurs parents!) de favoriser un parcours classique à un CAP où on va généralement placer les mauvais élèves... En même temps, me concernant en 3ème ou même en Terminale à la question "Qu'est-ce que tu veux faire plus tard?" la réponse était juste un énorme point d'interrogation... Donc choisir un parcours professionnalisant jeune n'est vraiment pas évident!
Dans tous les cas, pour beaucoup de secteurs d'activité le résultat est le même : on manque de main d’œuvre! Mais à part ça les jeunes sont trop diplômés??
Passons.

Donc à Roubaix, c'était un tout autre rythme, beaucoup plus intensif et dense, bref, la panacée!
J'ai fait des rencontres EXCEPTIONNELLES! J'ai croisé sur ma route des femmes formidables, et surtout UNE qui restera pour moi et pour toutes celles qui ont suivi la même formation que moi, notre maman de la couture : Laurence. Sa prestance, sa patience et surtout ses doigts de fées. Si mon parcours ne doit se résumer qu'à une personne, c'est Laurence! En plus d'être une super formatrice, elle sait ramasser à la petite cuillère les grands cas désespérés (bah oui on est pas toujours au top...). Elle a défendu mon dossier pour que je puisse enchaîner une deuxième formation en montage, elle a été la main sur mon épaule et la petite voix qui croyait à fond en mon projet. Et ça, ça n'a pas de prix!
Ajoutez une brochette de camarades d'atelier pleines de créativité et d'originalité, un stage génial chez Rock Is Passion (je vous ferai un article spécial RIP très bientôt!) et un autre court mais super sympa au Bar à couture de Lille. Résultat : 2013 a été une très belle année couture!

Au passage, je vous ai mis en lien les blogs des copines ou les sites des ateliers où j'ai pu mettre la main à la pâte. Vous verrez que parmi ces étoiles filantes, il y en a pas mal de montantes!



jeudi 13 mars 2014

Chemise "Lunique"

Précédemment j'expliquais que j'avais habillé la gente féminine des témoins de mon mariage... sauf une! Un peu moins robe, je lui réservais une autre surprise vestimentaire qui arriverait quelques mois plus tard.

L'idée était de faire pour Lu une chemise sur mesure dans un tissu original. Le nom était déjà trouvé! Lunique!  


J'ai utilisé un coton noir à motifs argentés et du taffetas rose fushia histoire de bien trancher.  J'avais trouvé ces coupons chez tissu Reine, au paradis voire lieu de perdition des couturières qu'est la place St Pierre à Paris.

  



















 
J'ai fait le col et les revers de poignets bicolores, des  découpes bretelles, une petite poche légèrement de biais, toutes les surpiqûres en rose et des boutons recouverts.








Elle s'est plue, Lu l’hurluberlue en Lunique!
 Et de prendre la pose pour vous!


:-)

lundi 10 mars 2014

Premières chemises, ou presque

En module patronage, après avoir étudié les découpes princesse et les manches, je n'avais qu'une envie : faire des chemises!

Bon, alors la première ou encore, tout ce qu'il ne faut pas faire!


- Je me suis lancée dans un montage d'un tout premier patron sans avoir fait de toile au préalable... 
- le col est particulièrement raté parce que : l'encolure est beaucoup trop grande, le thermocollant du col beaucoup trop épais pour le pauvre tissu (satin de coton assez onéreux de chez tissu Reine)
- Je l'ai coupée trop courte!!
- j'avais fait des manches gigot mais comment dire... déjà le tissu fait assez vieillot mais là, c'était juste pas possible!! J'ai tenté de les couper en pointe mais la pointe tombe sur le devant de l'avant bras... 
Bref, c'est la cata!
Je la mets de temps en temps quand même histoire de dire, "c'est ma première chemise", "j'ai passé des heures dessus", mais en voyant les photos... NON!!



Face à ce premier résultat complètement bancal je me devais de rattraper le coup, au moins pour mon amour propre! 
Alors je suis partie sur un modèle plus funkie : un col mao ouvert pour outrepasser ce problème de mesure d'encolure et des manches pagode très larges.
Là j'ai utilisé des coupons qui viennent d'un marché aux tissus de la manufacture de Roubaix : un damassé noir à motif fleuri (bah oui pourquoi pas? on peut en faire autre chose que des nappes) et un coton avec des petites fleurs, toujours!
Oui, il y a encore quelques corrections à faire et les manches extra larges compliquent sérieusement la vie mais c'est nettement mieux, non?


mercredi 5 mars 2014

Top tops #4

Oh! Un escargot!!
  
 Mais non, c'est un col jabot :)

En module montage à Paris, on a commencé par la base (logique...) : des poches, des poches, et re des poches. A un moment on en a eu ras-la-poche, les nerfs en poches, alors on a eu le droit de faire une petite pause-poche! 

La formatrice nous a proposé de monter un modèle de notre choix, et j'avais justement repéré une machine que je n'avais pas encore testée : une bordeuse! C'est comme une surjeteuse mais avec un joli point serré et si on tend un peu le tissu en piquant cela fait des frisottis. On en voit souvent au bord des tissus très légers ou des jupons. 
J'ai trouvé dans le Fait Main de mai 2011 un top à volants qui demandait un bord bordé, modèle simple avec des pinces poitrine, un triangle sur le devant où viennent se poser les volants du col jabot et une ouverture dans le dos (complètement inutile d'ailleurs sauf si on a un méga brushing ou qu'on a la folie débridée de coudre des brides).



Et voilà! Le top a été fait dans des coupons de tissus offerts par une généreuse donatrice de fond de grenier, un coton élasthanne chocolat et un voile de jersey "moulticolor".
Bon, vous devinez la suite! Je l'ai offert!

Là, dernièrement je viens de tenter un petit patronage de chemise à col jabot, et s'il-vous-plaîîît, le col avec un ourlet roulotté à la main!
Trois quart d'heure de "chcreugneugneugneu-mais-encore-quelle-idééee!!" plus tard :
 
              On ne voit pas les coutures, hein :)



Bon, je n'ai fait qu'une petite partie pour l'instant mais je le sens bien celui-là!
Et vous, z'en pensez quoi?